Source : associatin Code Animal .
Deux des trois éléphants du zoo du Parc de la Tête d’Or à Lyon, qui appartiennent au cirque Pinder, sont atteints de la tuberculose. Baby, Népal et Java, sont en quarantaine. Java n’a pas voulu se laisser dépister et à cause de la maladie les soigneurs ne veulent plus approcher ces animaux. Mais il serait étonnant qu’il ne soit pas aussi porteur de la maladie.
La commune de Lyon a demandé au Cirque Pinder de prendre des mesures, de les récupérer, de les soigner car sinon ils seront euthanasiés. Mais le PDG du cirque Pinder, Gilbert Eldestein, a fait savoir que ce n’était pas à sa société de s’occuper de leur traitement. Il affirme qu’il a donné les animaux en bonne santé au zoo. Pourtant Mr Eldestein déclare sur le site du Progrès que « la plupart des éléphants d’Asie sont porteurs de la maladie. Une raison à cela : leur proximité avec les hommes, à commencer par leur cornac.
Le directeur du cirque Pinder déclare encore : « ’il existe des cliniques en France et à l’étranger. Le coût des soins serait élevé mais moins que l’euthanasie, car un éléphant revient à 150 000 euros, et même plus puisqu’on ne peut plus en avoir » (que sous entend Mr Eldeistein, comment connait-il les tarifs pratiqués ?). Il propose de reprendre les éléphants, même les trois, mais à la condition que le zoo les soigne. Ils pourraient être accueillis dans le parc qu’il projette de créer à Perthes en Gatinay sur sa propriété. Son « Pinderland » – qui comprendrait, en plus d’une école du cirque, un chapiteau avec présentation d’animaux, dont des éléphants. Prévues également des balades à dos d’éléphants. Le roi du Cambodge se serait engagé à en prêter 25 (avec ou sans tuberculose ?), lit-on sur internet. Le projet compte aussi un zoo pour les animaux retraités.
Cette histoire est tout à fait édifiante, ainsi le grand public apprend :
- Que la plupart des éléphants d’Asie capturés dans la nature (et tous les éléphants des cirques français viennent du monde sauvage) ont la tuberculose car les hommes leurs transmettent le virus.
- Que le cirque fait du business avec le zoo, prouvant par là que le zoo est avant tout une entreprise de divertissement.
- Que le zoo qui pourtant dit avoir une mission de protection des animaux (les éléphants d’Asie sont sur la liste des espèces en voie de disparition), n’hésiterait pas à faire mourir ces éléphants, plutôt que de chercher à les guérir.
- Que, décidément, les professionnels des zoos et des cirques, qui proclament souvent leur amour des animaux, sont prompts à les menacer d’euthanasie au moindre problème.
Dans tout ce gâchis, une bonne nouvelle : si ces pauvres éléphants devaient être euthanasiés, il n’y en aurait plus jamais au zoo du Parc de la tête d’or de Lyon. Et ce en raison de la vétusté des locaux, à moins de prévoir de gros travaux, car 4 hectares seraient aujourd’hui nécessaires pour faire vivre des éléphants. Pourtant Baby, Népal et Java doivent y vivre depuis plusieurs années dans ce lieu vétuste et peut-être bientôt seront-ils condamnés à y mourir.
Pour finir une question qui brûle les lèvres de beaucoup de personnes : Comment vont Saba et Delhi, les éléphantes du cirque Pinder ? Ont-elles la tuberculose ? Nous le saurons peut-être bientôt, car une telle affaire sanitaire n’en restera sûrement pas là et aura forcément des conséquences. Déjà des appels inquiets d’écoles et de comités d’entreprise, public privilégié de Pinder, affluent.
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